Saturday, November 18, 2017

Some enchanted evening: récital de Luca Pisaroni au Teatro Della Pergola à Florence

Foto: Catherine Pisaroni

Suzanne Daumann

Luca Pisaroni est un des chanteurs d’opéra des plus intéressants de nos jours. Grâce à sa voix de baryton-basse unique et sa présence scénique, ses Figaro ou Leporello sont déjà des classiques. Il faut l’avoir vu en récital cependant pour vraiment apprécier la musicalité de son chant et ses capacités de entertainerIl était au Teatro della Pergola de Florence le 11 novembre 2017, pour un récital de chansons italiennes et américaines, avec Christian Koch au piano. Malheureusement, la salle était à moitié vide, choquant pour celui qui a l’habitude des théâtres complets de la France ou de l’Allemagne, une normalité par ici, comme on nous a assuré plus d’une fois. Le programme commençait par quatre chansons de Bellini. Si le tout premier sonnait encore un peu froid et raide, dès le second, Bella Nice che d’amore, les tons chaleureux s’élevaient et l’enchantement se faisait. Nos coeurs furent conquis par les quatre pièces de Rossini, particulièrement le merveilleux Ultimo Ricordo, d’une beauté à se damner, et chanté avec un abandon tranquille et profond, et ils furent brisés par Tosti, dont les chants conclurent la première partie du programme. La voix profonde, chaude et résonnante de Luca Pisaroni, sa diction et intonation parfaite, révélaient la beauté douce-amère de ces morceaux, donnant vie aux esprits de leurs poètes et compositeurs, leurs existences et leurs mondes. Après l’entracte, les artistes nous enlevaient aux États Unis de l’époque de Cole Porter et George Gershwin, et maintenant l’élégance décontractée de smoking et chemise noire prenait tout son sens. Ils allaient aussi parfaitement au programme qu’au chanteur, et cela swinguait comme il faut, sur scène comme dans la salle. De nouveau, le chant de Luca Pisaroni était un pur délice, et Christian Koch au piano était un partenaire aussi Swing maintenant qu’il avait été mélodieux et italien dans la première partie. La dernière partie était dédiée à Rodgers et Hammerstein, et encore une fois, l’interprétation des deux artistes emplissait chaque mot, chaque note, de sens. Trois bis de Cole Porter plus tard, ils pouvaient finalement quitter la scène et un public enchanté. Torna, caro ideal - cher Luca, reviens bientôt! 

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